lunes, 1 de septiembre de 2014

André Gide


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Les nourritures terrestres, un roman autour du voyage, de la vie (1897).


« L’humanité chérit ses langes ; mais elle ne pourra grandir qu’elle ne sache s’en délivrer. L’enfant sevré n’est pas ingrat s’il repousse le sein de sa mère. Ce n’est plus du lait qu’il lui faut. Tu ne consentiras plus, camarade, à chercher aliment dans ce lait de la tradition, distillé, filtré par les hommes. »
Les nouvelles nourritures

«  Il ne me suffit pas de lire que les sables des plages sont doux ; je veux que mes pieds nus le sentent... Toute connaissance que n'a pas précédée une sensation m'est inutile.»
Les nourritures terrestres

« Nathanaël, je te parlerai des instants. As - tu compris de quelle force est leur présence ? Une pas assez constante pensée de la mort n'a donné pas assez de prix au plus petit instant de ta vie. Et ne comprends-tu pas que chaque instant ne prendrait pas cet éclat admirable, sinon détaché pour ainsi dire sur le fond très obscur de la mort ?»
Les nourritures terrestres

« J’ai vécu ; maintenant, c’est ton tour. C’est en toi désormais que se prolongera ma jeunesse. Je te passe pouvoir. Si je te sens me succéder, j’accepterai mieux de mourir. Je reporte sur toi mon espoir.»
Les nouvelles nourritures